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Bio-Solidaire

Concilier agriculture et préservation de la biodiversité

Depuis la création de notre association nous produisons toutes nos cultures dans le respect du label « Agriculture Biologique », sans pesticides, ni engrais chimique de synthèse. Néanmoins, nous sommes conscients que nous pouvons améliorer nos pratiques pour préserver la biodiversité de notre territoire.


Nous avons ainsi sollicité le Comité Départemental de Protection de la Nature et de l’Environnement (CDPNE) pour réaliser un diagnostic faunistique et floristique de notre exploitation et des parcelles alentours que nous avons ou sommes en train d’acquérir.

Les experts du CDPNE réalisent depuis avril dernier un inventaire des espèces végétales et animales présentes. Notre exploitation est située dans le quartier maraîcher historique de la ville de Blois, dans la plaine alluviale de la Loire, entre la digue Sud et le lit majeur du Cosson, un espace riche en termes de biodiversité. Plus de 188 espèces animales ont ainsi été observées jusqu’à présent dont 43 espèces d’oiseaux protégées à l’échelle nationale.





Au-delà de cet inventaire, le CDPNE va nous soumettre des recommandations d’aménagement de notre exploitation agricole, favorables à la préservation des espèces et à leur circulation entre la Loire et le Cosson.

Entre autres, la plantation de haie et la création de mares apparaissent comme les actions les plus facilement réalisables sur notre exploitation.


L’implantation de haies :

Un réseau de haies contribue à la création de corridors écologiques, voies de déplacement pour les animaux, essentiels à leur dispersion, leur reproduction et leur nutrition. Ce sont aussi des habitats pour de nombreuses plantes. L’implantation de haies est même très avantageuses pour les exploitations agricoles. En effet :

  • Elles abritent de nombreux auxiliaires de culture. Ce sont des organismes vivants facilitant la production agricole en remplaçant tout ou partie du travail et des intrants de l’agriculteurs. Par exemple les insectes pollinisateurs, ou les prédateurs d’espèces nuisibles aux cultures.

  • Ce sont de formidables barrières contre le vent, qui peut parfois provoquer de nombreux dégâts sur les cultures.

  • Elles limitent les ruissellements riches en azote et en carbone (dûs aux amendements agricoles), en utilisant une partie de ces ressources elle-même.

Le CDPNE nous apporte également son expertise sur le choix des espèces qui constitueront les haies et sur leur emplacement. Nous allons notamment privilégier l’implantation d’espèces locales.



La création de mares :


Depuis 1950, près de 50% des mares ont disparu en France. Or, les mares constituent un habitat très riche pour les espèces animales et végétales. Outre leurs intérêts écologiques, elles ont différents rôles :

  • Elles permettent d’évacuer les eaux pluviales et d’éviter les ruissellements voire les inondations de certains milieux

  • Elles ont un rôle d’épuration naturelle de l’eau grâce à leurs micro-organismes et végétaux

  • Elles constituent une réserve d’eau qui peut servir par exemple pour lutter contre des incendies.

  • Leur vase est une source de minéraux et de matière organique intéressante, qui peut être utilisée pour enrichir un sol agricole

Elles forment des habitats pour certains auxiliaires de culture, par exemple les libellules qui sont des prédateurs efficaces contre d’autres insectes.

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